A ceux qui se disent que la spiritualité c'est vivre dans l'illusion, je réponds : quand t'es-tu posé seul et en silence ? Quand as-tu stoppé le tourbillon incessant d'activités, de bruits, de paroles, pour écouter là à l'intérieur de toi ? Quand t'es-tu demandé si ta vie actuelle te correspondait ?
Il y a quelques années j'étais de ceux-là : je traçais ma vie à 100 à l'heure, j'enchainais les sorties, les week-ends, les rencontres, je remplissais mon agenda pour remplir ma vie... Je détestais être seule et je détestais le silence. Pourquoi ? Parce que c'est justement dans le silence et la solitude que nous pouvons savoir où nous en sommes de notre relation avec nous-même.
Qu'en est-il alors de l'illusion ? Qui vit dans l'illusion ? Celui qui ouvre les yeux et qui expérimente une nouvelle façon de voir la vie ou celui qui ne change rien et s'obstine à garder les yeux fermés.
Nous sommes nombreux, aujourd'hui sur cette planète à être en recherche de sens...
Nous avons essayé de nous fondre dans le fonctionnement de la société actuelle : aller à l'école, suivre des études, trouver un travail, "gagner sa vie", fonder un foyer...
Mais à quel moment est-on parti de ce que l'on veut vraiment ? Et pour savoir ce que l'on veut vraiment, a-t'on appris à savoir qui nous sommes ? A quel moment notre parcours scolaire nous a permis de nous connaître ? Nos goûts, nos choix, nos envies sont conditionnés par notre éducation, notre histoire familiale, la peur du jugement de l'autre...
Nous avons essayé de nous conformer à ce fonctionnement, et nombreux sont ceux qui sont arrivés au constat que ce n'est pas ce fonctionnement qui leur permet d'être heureux.
Burn-out, décès d'un proche, séparation, traumatisme, dépression... La vie a mis sur notre route un obstacle qui nous a permis de comprendre que ce n'était peut être pas le chemin le plus adapté pour nous.
S'en suit alors, une remise en question profonde, une déconstruction de nos croyances, de nos schémas de pensées, parfois de nos relations... C'est en fait une opportunité pour remanier sa vie dans le sens de plus de douceur, de plus de joie et de plus de plaisir.
Actuellement, nous parlons beaucoup dans les milieux "pseudo-spirituels" d'élévation de niveaux de fréquences de vibrations, de changement de paradigme, de transition d’ancienne terre (3D) à la nouvelle terre (4,5... 12D)... Je ne sais pas scientifiquement ce qu'il en est.
Ce que je sais par contre c'est que la reconnexion à soi, à la nature, au sacré, à l'essentiel (au sens de ce qui fait notre essence), nous permet aujourd'hui de recevoir des messages, à travers les méditations par exemple, qui accompagnent chacun vers plus de respect, de prise en compte de soi, des autres, de ce qui nous entoure. Chaque personne est invitée à poser les armes, à arrêter de lutter contre la vie, contre son corps, contre la société, contre soi-même et à écouter, prendre le temps pour essayer de comprendre. Accepter ce que je ne peux changer, et avoir le courage de modifier ce qui peut l'être.
Il ne s'agit pas de tout renier, de cloisonner, de diminuer, de s'exclure, de rejeter. Il s'agit d'accepter, de valoriser, de prendre en compte, d'apprécier, d'inclure... Il s'agit aujourd'hui de créer la vie que l'on souhaite en changeant de regard sur soi et sur les autres.
Ce changement se réalise au quotidien, un peu chaque jour, et chacun sa part comme le colibri* dans la légende amérindienne racontée par Pierre Rabhi, c'est un changement de conscience individuel.
Et pour amorcer ce changement la première chose que je peux faire lorsque je dois prendre une décision, c'est me demander :"est-ce que ceci est juste pour moi", pas bien ou mal, avec une notion de jugement, et induisant le regard des autres et ce qu'ils pourraient en penser, mais est-ce que si je fais ça c'est juste pour moi, en mon for intérieur.
Personne ne sait à ta place ce qui est juste pour toi, tu es le souverain de ta vie...
*Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : "Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! "
Et le colibri lui répondit : "Je le sais, mais je fais ma part."
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